25/08/2015

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s collègues,

C'est avec  grande douleur et tristesse que nous vous transmettons  qu'

Éva Kálló

eva kallo

notre collègue de longue date, co-présidente de l'Association Pikler-Lóczy de Hongrie, pédagogue exceptionnelle  du nourrisson et de la petite enfance

est décédée à la suite d'une grave maladie

le 14 août  2015

à l'âge de  72 ans.

Nous avons beaucoup appris d'elle, et sommes fières d'avoir pu travailler avec elle.

C'est avec tendresse et amitié que nous garderons son souvenir.

Lire la suite...

05/02/2014

Une première association internationale,AIP(L), est née en 1997, avec pour objectif essentiel le soutien financier à l'Institut Pikler de Budapest. C’était l’un de ces moments où l’existence de l’Institut était menacée, et les premières préoccupations de l’association nouvellement créée ont été de sensibiliser les autorités hongroises à l’importance internationale du travail qui se faisait à la rue Lóczy et de recueillir des fonds pour offrir un apport financier significatif, de nature à rendre possible son maintien. Les deux démarches ont réussi, et il faut ici remercier Istvan et Agnès Szanto de leur engagement et de leur talent, grâce auxquels l’Institut Pikler a pu poursuivre son activité.

 

L’Etat hongrois a modifié le statut juridique de l’Institut qui est devenu une Fondation. La participation financière de l’Etat a diminué fortement, obligeant l’Institut à trouver des ressources par ses activités, de formation en particulier, et donnant tout son sens à la recherche de fonds de l’AIP(L). Cela n’a jamais été une tâche facile. Le Kuratorium de la Fondation, dans lequel AIP(L) avait deux représentants, gérait une situation financière toujours très précaire et tendue.

Le Conseil d’administration de l’AIP(L), composé de représentants de différents pays, s’est appliqué à rechercher des membres et des donateurs, et à informer les uns et les autres des résultats obtenus et de la vie de l’association en général. La France, où l’association avait son siège, a toujours fourni le plus grand nombre de membres. Mais la Suisse, la Belgique, l’Espagne, les pays germanophones ont également contribué à l’effort.

L’engagement des uns et des autres, et tout particulièrement du secrétaire général, I. Szanto, a permis pendant les premières années d’atteindre le but poursuivi, soit recueillir des sommes substantielles à l’intention de l’Institut Pikler. Petit à petit toutefois, il est devenu plus difficile de trouver des donateurs. L’élan qui s’était fait jour pour « sauver l’Institut » était retombé, et donner régulièrement chaque année est une démarche différente, moins évidente pour certains. Le même phénomène a touché les membres ; un certain nombre se sont désintéressés ou découragés au fil des années. Du côté du Conseil d’administration, le souhait de voir se manifester une relève ne s’est jamais réalisé.

 

Mais l’existence même de l’AIP(L) avait fait apparaître des besoins : circulation de l'information et des documents écrits ou filmés, organisation de rencontres, réflexion sur la formation etc....Les forces du Conseil d’administration n’ont permis d’y répondre que partiellement, par le site internet par exemple.

 

Dès 2009, le Conseil de l’AIP(L) s’est préoccupé de la poursuite et de l’extension de l’activité internationale. Une première enquête, sous forme de questionnaires aux différentes associations Pikler à travers le monde, a montré qu’il y avait un réel intérêt pour des contacts, des informations, des rencontres entre les différents pays, mais pas d’initiatives prises dans ce sens, ni de dynamique perceptible. Afin de poursuivre et approfondir la démarche, le Conseil a alors donné mandat à Catherine Durand de contacter les associations et groupes Pikler et si possible les rencontrer.

 

De ces contacts et des constats qui s’en dégageaient, est née la certitude qu’il convenait de « faire quelque chose », c’est-à-dire de rendre possible la création d’une nouvelle association internationale. Outre les possibilités d’informer les uns et les autres des différentes activités, publications, documents qui voient le jour dans les différents pays, de susciter des rencontres et des échanges, il semblait important qu’une forme de rassemblement existe autour des idées piklériennes. En effet, quand les idées se répandent, circulent, sont étudiées, commentées, mises en pratique à travers le monde, le risque est grand qu’elles évoluent dans des sens différents, qu’elles soient ici rigidifiées et transformées en dogme, là affadies, biaisées voire trahies. L’Institut Pikler a été et reste le lieu de référence, mais les idées piklériennes – et c’est heureux – se diffusent largement et connaissent des applications diverses. Il importe que ceux qui en sont porteurs trouvent une structure où la discussion, la confrontation et l’approfondissement sont possibles.

 

Pour répondre à ce besoin d’une nouvelle structure internationale, une première rencontre a eu lieu

à Budapest en novembre 2011, réunissant une trentaine de personnes de 11 pays différents. En sont issus des groupes de travail sur des thèmes d’intérêt commun et un comité provisoire, ce dernier étant chargé de préparer la constitution d’une nouvelle association. Une nouvelle rencontre, en automne 2012, a vu sa création formelle sous le nom de « Pikler International ».

L’Association internationale Pikler (Loczy), AIP(L), qui a cessé ses activités,n’a ainsi pas laissé le vide derrière elle, mais a contribué à la naissance d’une nouvelle structure à l’assise plus vaste, aux objectifs plus larges, mieux à même de répondre aux besoins de ceux qui ont le souci d’une transmission adéquate des idées piklériennes et de la rigueur de leur application.

 


Raymonde Caffari
Membre du Conseil de l’AIP(L)

13/06/2014

Catherine,
Le sentiment qui domine en moi aujourd'hui, est la révolte. Révolte parce que la mort est toujours inacceptable. Toutefois, il est des cas où je peux me raisonner, lorsqu'elle est dans l'ordre des choses, arrivant à un âge où beaucoup, sinon tout a été accompli.
Pour vous c'est trop tôt !
Beaucoup trop tôt !

Il vous restait encore tant à donner et à recevoir!

Nous avons fait connaissance lors de votre arrivée à l'Association. Là, rapidement nous avons découvert que nous avions des liens à travers Roland et Marie Geneviève Assathiany, membres de votre famille.Marie Geneviève, Graber à l'époque, a été pour moi une amitié professionnelle précieuse. Ensemble nous avions après guerre, découvert, avec enthousiasme, les approches originales des Américains en matière de Service Social. Roland lui,m'avait "surveillée" en tant qu'examinatrice à différents Diplômes d'états des professions sociales. Plus tard, ils ont formé un couple accueillant à Guéry et à Paris. De ces moments je garde de nombreux et bons souvenirs.
Catherine, les évoquer ensemble et évoquer l'histoire d'une partie de votre famille à travers celle bien originale de Roland Assathany,nous a donné tout de suite un socle commun et une certaine complicité.

A APLF nous nous rencontrions lors des réunions sur les interventions dans les "institutions difficiles". J'aimais vos présentations, la manière dont vous réagissiez à celles des autres et interveniez dans les discussions. Dans le cadre de l'Association française ce furent nos seuls temps de travail ensemble. Assez peu en somme. Mais suffisants pour que je pense à vous lorsque s 'est posé à AIP(L) l'idée d'une sorte d'Audit ?

AIP(L), Association internationale qui, après avoir rendu d'efficaces services de soutien à l'Institut Pikler et amorccé des liens ente les différentes associations Pikler nationales, commencait a s’essouffler : nombre de  membres stagnant, CA vieillissant, impossible à remplacer, pas ou peu d'innovations ! Pourquoi cet état de fait ? Comment réagir ? Il fallait rencontrer les représentants piklériens des différents pays.
Votre nom Catherine m'est tout de suite venu à l'esprit et aussitôt coopté.

Votre capacité à voir l'ensemble d'unequestion, votrebonne connaissance de l'approche piklérienne, vos capacités d'écoute et d'empathie complétées par votre multilinguisme et capacité d'entreprise étaient respo nsables de ce choix.
Notre seule hésitation...nous vous savions malade. Nous étions en. 200 ? Nous avons pensé que c'était à vous qu'appartenait la décision et vous avons sollicitée.

Vous avez accepté et ce fut un succès ......Issue de ce travail de plusieurs années, une nouvelle Association : Pikler International est né et avec de nouveaux objectifs plus proches des besoins actuels et un renouvellement de génération.

Et pour moi est venue l'occasion de vous voir plus souvent, autrement sur de nouveaux thèmes . Un vrai, vrai, plaisir.
Catherine,
Vous étiez une remarquable collaboratrice, de celles, de ceux qui s'intéressent aux objectifs poursuivis, les questionnent pour bien les comprendre, aide à les affiner et ensuite mettent toute leur énergie et inventivité à les atteindre. J'aimais votre humour, toujours amical devant les "travers" des uns et des autres. ous n'étiez pas naïve, plutôt perspicace mais toujours avec chaleuret tolérance.

Puis vinrent quelquesrencontres amicales plus récentes, autour de chants. De bons moments, là encore je me trouvais en harmonie . Et j'admirais votre courage. Vous paraissiez en profiter malgré la souffrance. Vous parliez de votre fille. J'ai fait un peu plus connaissance avec Reynaldo et j'ai regretté une fois encore que la culture française nous prive si souvent de la rencontre des conjoints dans le travail.

Catherine, on nous dit que "nul n'est irremplaçable"...Vrai et stupide à la fois.
Vrai ! sinon les activités humaines s'arrêteraient ! Certes quelqu'un va  venir assurer vos fonctions, nous l'accueillerons. Cette personne accomplira la tâche avec ses propres richesses ...

mais quand même Faux ! Qui va apporter tout ce que vous apportiez ? personne ne pourra s'appuyer sur la connaissance profonde de la naissance d'une nouvelle histoire, sur le vécu des aléas autour de la mise en route d'un nouvel organisme ? Vous seulepouviez le faire.

Et c'est volontairement que je ne parle pas de la cruauté de votre absence pour chacun de vosproches !

Catherine, comme tous ici je pense, l'idée de ne plus rencontrer votre regard, ne plus entendre votre voix m'est insupportable. Je sais nous « ferons notre deuil » comme l'on dit de nos jours. La vie reprendra ses droits, votre propre vitalité le voudrait.
Pour l'heure je suis triste et lasse de trop d'Adieux.

Geneviève.